Décaissement pour la tenue du référendum: les membres du CEP peuvent être poursuivis

Les conseillers électoraux devraient refléchir mille fois avant de toucher à l’argent de l’État dans cette entreprise illégale, croient Georges Wilbert Franck et Édouard Paultre. Les concernés pensent que les membres du CEP peuvent être poursuivis à l’avenir.

Comme tout le monde, le coordonnateur de l’UNNOEH, Georges Wilbert Franck, n’a aucun doute que le CEP actuel est illégal. Le syndicaliste pense à cet effet que ses membres ne peuvent pas engager des fonds de l’État dans leurs entreprises mesquines. Ces derniers rendront compte de cet argent qu’ils ont dépensé sans titres ni qualités et qui n’a même pas été approuvé par la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA), fait-il savoir.

Le syndicaliste plus loin, dénonce la complicité de la communauté internationale dans cette démarche. Aux dires de M. Franck, cette communauté tant critiquée en Haïti provoquera un bain de sang dans le pays. Le professeur par ailleurs, salue la détermination de la population qui demeure debout contre le projet impérialiste exécuté par Jovenel Moïse pour attaquer le fondement de la nation. M. Franck, en conclusion, invite la population à maintenir la mobilisation afin de faire échec à ce projet.

Édouard Paultre ne dit pas le contraire. Selon le responsable du CONAHNE les membres du CEP actuel sont attaquables en justice tout en annoncant qu’il avait écrit à la CSCCA pour leur démander de ne pas accorder d’allocation à ce CEP. M. Paultre annonce qu’il va rencontrer les juges de la Cour sous peu pour mieux s’enquérir. Le responsable des acteurs non étatiques souligne que tous les acteurs sont au parfum que les élections et le référendum sont impossibles dans le pays. Tout insistance va plonger le pays dans une crise sans précédant avec l’appui de la communauté internationale. ” les élections ne sont pas possibles dans ce contexte de haute criminalité. On ne peut pas jeter ainsi par la fenêtre l’argent du pays”, met en garde M. Paultre.